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19 février 2007

"Grand oral" et réorganisation au menu de Ségolène Royal

par Laure Bretton

lun. févr. 19, 2007 3:35  CST138

I

 


PARIS (Reuters) - A l'orée d'une semaine à haut risque pour leur candidate, les responsables socialistes tentent de dédramatiser la réorganisation annoncée de l'équipe de campagne de Ségolène Royal.

Les Français ne veulent pas "savoir si Du machin ou Du schnock exerce telle ou telle fonction", a assuré Jack Lang lors d'un point de presse au siège du PS.

"J'ai participé à l'équipe de deux campagnes présidentielles victorieuses (de François Mitterrand). A plusieurs reprises, nous avons réajusté, réadapté, resserré ou au contraire élargi", a fait valoir le "conseiller spécial" de la candidate.

Pour clore positivement une première phase de campagne turbulente avant la pause des vacances de février, le PS misait sur l'émission de TF1 "J'ai une question à vous poser" dont Ségolène Royal est l'invitée lundi soir, y voyant une occasion en or de populariser les "cent propositions" de Villepinte.

Le discours centré sur l'emploi mardi à Rennes puis le meeting aux côtés de Laurent Fabius samedi devaient également accompagner le mouvement de relance espéré, après la présentation de son "pacte présidentiel" à Villepinte.

Mais, après les remous liés au financement du projet et l'annonce de la démission d'Eric Besson, deux autres temps forts sont venus se greffer sur la semaine de la candidate malgré elle.

Le nouveau secrétaire national chargé de l'Economie, Michel Sapin, doit annoncer le chiffrage exact du pacte lors d'un point de presse au siège du PS mercredi, a-t-on appris auprès du PS.

Lundi matin, l'ancien ministre de l'Economie a rappelé sur Europe 1 que le périmètre financier serait bien de 35 milliards d'euros sans hausse globale des prélèvements obligatoires.

Dans le même temps, vraisemblablement jeudi, Eric Besson a promis d'exposer les "vraies raisons" de son départ lors d'une conférence de presse.

INDISPENSABLE "PHOTO DE FAMILLE"

En annonçant qu'elle allait réajuster son organigramme sans préciser comment et avec qui, Ségolène Royal a pris le risque de parasiter son message à un moment crucial de la campagne, la fin février, où les choix des électeurs commencent à se cristalliser, estiment plusieurs responsables socialistes interrogés par Reuters sous couvert d'anonymat.

"Elle se fout en l'air sa semaine elle-même. Au mieux, c'est une faute de communication, au pire un signe de fébrilité incroyable", explique l'un. "Il y avait d'autres coups d'éclat possibles pour relancer la campagne", déplore un autre.

"C'est vrai qu'il y a un besoin de clarifier et d'élargir", a concédé sur RTL Jean-Louis Bianco, co-directeur de campagne, qui a précisé qu'il serait maintenu à son poste de même que son alter-ego François Rebsamen.

"Mme Royal a fait confiance comme elle le dit à l'autogestion, c'est le péché mignon des socialistes", s'est amusé Jean-Pierre Chevènement lors du point de presse quotidien au siège du PS.

Pour mener cette "bataille de mouvement" qu'est la présidentielle, il faut désormais une "organisation mettant davantage de personnes dans le coup et en même temps plus hiérarchisée", a conseillé l'ancien ministre de la Défense sans plus de détails.

La semaine dernière, face aux nouveaux "couacs" de campagne, des voix s'étaient élevées dans le parti pour réclamer l'intégration de poids-lourds socialistes dans le staff de la candidate et non de les cantonner à des rôles de "débatteurs" ou de "voltigeurs", chargés de faire campagne dans les médias.

La candidate et Dominique Strauss-Kahn doivent se parler "rapidement" après plusieurs tentatives manquées pendant le week-end, a-t-on appris dans l'entourage de l'ancien ministre de l'Economie.

Son ancien directeur de campagne interne, Christophe Borgel, s'occupe déjà de l'organisation du "printemps de territoire", la grande réunion d'élus socialistes le 18 mars à Villepinte.

Pour Claude Bartolone, bras droit de Laurent Fabius, il y a trois ingrédients "indispensables" pour relancer la campagne socialiste: "opposition frontale" face à Nicolas Sarkozy et François Bayrou, amplifier le volet social du projet présidentiel et "associer tout le monde" dans la bataille.

Pour ne pas donner le sentiment d'un "bricolage", il faut réorganiser de façon "très visible" et prendre à bord des gens qui "incarnent l'histoire de la gauche", a-t-il expliqué à Reuters. "La photo de famille devient indispensable".

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