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23 juin 2007

Origine et histoire de la Saint Jean en France et dans la province du Québec.

Au Québec, la Saint Jean-Baptiste est jour de fête nationale. Le 24 juin, les Québécois défilent, allument des feux de joie, sortent leurs drapeaux et célèbrent leur identité francophone.

Si vous allez au Québec, le 24 juin, vous remarquerez suspendu aux fenêtres un drapeau dont l’emblème ne vous est pas étranger, la fleur de lys. Vous ne serez pas tombé en plein rassemblement de monarchistes nostalgiques. Depuis 1948, le drapeau bleu fleurdelisé est celui du Québec. La fleur de lys rappelle, en fait, que l’explorateur Jacques Cartier découvrit le Canada en 1534 au nom du roi de France. Au Canada, le Québec demeure un monde à part, presque un pays, avec des désirs d’indépendance.

« Je me souviens »  telle est la devise du Québec, attaché à son histoire. Un passé fait de nombreuses luttes pour transmettre, de génération en génération, la langue et la culture des «Français d’Amérique ».

En 1977, la Saint Jean est décrétée « Fête nationale du Québec », tandis que la chanson Gens du pays de Gilles Vigneault, composée deux ans plus tôt, est choisie comme hymne national. Cet hymne est une chanson d’amour, entonnée, aussi, lors des anniversaires. Chaque 24 juin, Gens du pays est reprise en chœur par des centaines de milliers de Québécois de toutes origines, dans les milliers de lieux de fête de la province et du monde.

L'origine de cette fête reste floue. Elle remonte aux peuples païens, qui en des temps immémoriaux célébraient déjà le solstice d'été. La nuit du 23 au 24 juin devenait l'occasion de se réunir autour d'un feu de joie, symbole de la lumière qui est à son apogée en cette période de l'année (solstice d'été le 21 juin) .La France catholique de Clovis conserva cette tradition du feu de joie pour célébrer la naissance de Saint Jean le Baptiste, le cousin de Jésus qui à baptisé le Christ, marquant ainsi le début de sa vie publique. Jean fut donc le précurseur de Christ, "la lumière" du monde, d'où le lien avec le solstice et le feu de joie.

Les anciens disaient que le 24 juin, il ne devait absolument pas pleuvoir, car c'est la que débute le cycle de la fenaison et des moissons, qui permet d"engranger les réserves de nourritures pour passer l'hiver. Les feux étaient réputés protecteurs des récoltes et la fumée qui s'en dégageait était censée purifier les danseurs et le bétail. Ultime rempart symbolique avant que ne commencent les grands travaux des moissons, on y jetait des créatures maléfiques relatives aux sorcières (crapauds, couleuvres, chats...), pensant ainsi se protéger des agressions potentielles de ces derniers, des éventuels désordres et de la négativité existante. On disait les feux fécondant, ce qui explique qu'on les enjambait volontiers. Les sauts promettaient aussi de se marier dans l'année et préservaient des maladies. La pratique des feux de la Saint Jean, bien que souvent abandonnée, n'a pas pour autant disparue, on note même un regain d'intérêt pour cette fête.

La fête religieuse de Jean le Baptiste a revêtu une importance particulière pour tous les catholiques d'Europe. Dans la nuit du 23 au 24 juin, à Paris, le roi de France allumait le feu de la Saint Jean. Une fois en terre d'Amérique, les Français continueront de souligner cet événement: les Relations des Jésuites font allusion à cette coutume dès 1636, alors que la ville de Québec ne comptait encore que 200 âmes. On sait aussi que le 24 juin de cette année-là, le gouverneur de Québec, monsieur de Montmagny, fit tirer à cette occasion cinq coups de canon!

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