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24 septembre 2007

Qu’est-ce qui ne pollue pas ? Avions, voitures, trains. Ah les vaches !

Le « bon air pur » de la campagne serait-il un leurre?

Les ruminants ruminent et pendant qu'ils mastiquent leurs aliments, ils rejettent du méthane (CH4) dans l’atmosphère, ce n’est pas de leur faute. A chaque rot de bovin, c’est un peu de réchauffement climatique en plus.

Ils produisent en France, sources officielles, 5% des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre), à cause d’un phénomène biochimique : la fermentation entérique. La fermentation entérique n’est pas seule source de production de GES de l’élevage français. La gestion des déjections des animaux, toutes espèces confondues, représentent aussi 3 % de la production nationale de GES.

Regardons maintenant du côté des verts pâturages et des cultures. Le bilan n’est pas beaucoup plus satisfaisant. L’épandage massif d’azote sous forme de déjections et d’engrais minéraux est à l’origine d’émissions de protoxyde d’azote (N2O), un autre Gaz à effet de Serre. Sans même prendre en compte les émissions liées à la fabrication industrielle des engrais, les seules émissions des champs et prairies contribuent à près de 9 % de la production nationale de GES. Ramené en Tonnes équivalent CO2, cette quantité représente plus, que l’ensemble des émissions liées à la production d’électricité et de chauffage urbain en France.Un comble, la nature nous pollue aussi!

Additionnons tous les GES produits par l’agriculture sans oublier la contribution des machines et engins agricoles. On aboutit à 20 % des émissions nationales de gaz maudit. Une proportion importante, mais au bout du compte " normale " dans un pays à forte vocation agricole.

Alors que faire pour changer les choses ? Les scientifiques travaillent sur la question. Certains suggèrent de réduire le cheptel de bovins, d’autres de modifier l’alimentation du bétail pour limiter la production de méthane, des idées farfelues ont également été avancées comme équiper les vaches d’un oesophage catalytique ou remplacer les chars à bœufs encore en service par des 4x4…

Le mieux serait de « manger citoyen » : du poulet, des fruits et légumes, c’est bon pour la santé. « Deux cents grammes de volaille émettent dix fois moins de gaz à effet de serre que la même quantité de bœuf », assure une brochure de l'association Réseau Action Climat-France.

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) souligne certaines aberrations du commerce. En 1999, la France a exporté 3 515 millions de tonnes de lait. Cette année-là, elle en importa aussi 1 641 millions ! (Les tours de passe-passe  économiques ne sont pas bénins.)

Nous, les consommateurs, sommes aussi responsables. Oubliant les saisons, nous achetons des aliments qui font le tour du monde avant d'arriver dans une assiette. On déguste des fraises et des haricots verts à Noël, des cerises à la Toussaint, des cèpes en avril... Les crevettes viennent de Madagascar, le bœuf d’Argentine, les ananas du Ghana, comme bien d'autres fruits et légumes qui viennent d'Afrique ou d'Amérique latine. On déguste du vin chilien, australien, californien etc. La liste est longue  et les kilomètres parcourus explosent, tous transports confondus.

« En une trentaine d'années, le nombre de camions et la distance parcourue en Europe ont été multipliés par quatre » (Jean-Stéphane Devisse, spécialiste des questions climatiques auprès de la WWF.) Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre (28 %) et de CO2 (35 %) (Source ADEME)

Les exigences du tout, tout de suite ont un coût écologique élevé. Elles entraînent des émissions toujours plus importantes de gaz à effet de serre.

Les camions, les bateaux ou les avions ne polluent pas dans les mêmes proportions. Pour une tonne d'aliments transportée sur un kilomètre :

Ø un bateau émet entre 15 et 30 grammes de CO2,

Ø un camion entre 200 et 450 grammes (plus si c'est un camion réfrigéré)

Ø un avion entre 500 et 1 600 grammes.

« Importé par avion du Ghana, un kilo d'ananas équivaut à cinq kilos de rejets de CO2, contre 50 grammes s'il est importé par bateau », explique Élisabeth Laville. De même, une étude suisse montre que « des melons venant de la Guadeloupe par avion occasionnent une demande en ressources énergétiques non renouvelables dix-sept fois plus élevées que les melons importés du Brésil par bateau. » Et près de cinquante fois plus que des melons de Cavaillon...

Les transports aériens et routiers, l’un des principaux secteurs responsables du réchauffement climatique

Un consensus étant difficile à trouver en matière de réglementation, le protocole de Kyoto n'a pas inclus le transport aérien dans les secteurs d'activité contraints de réduire leurs niveaux d'émissions. Pourtant, chaque année, 16 000 avions relâchent dans l'atmosphère 600 millions de tonnes de CO2 ! C'est plus que l'ensemble des émissions françaises de gaz à effet de serre sur une année, tous secteurs d'activités confondus (industrie, transport, agriculture...)

Au rythme actuel, la contribution du transport aérien à l'augmentation de l'effet de serre doublera d'ici 20 ans. Les avancées technologiques réalisées ne suffisent pas à résorber l'impact climatique de l'aviation commerciale qui ne devrait cesser de s'intensifier dans les années à venir. Le trafic aérien mondial a progressé de 50% en 10 ans.

Depuis quelques années les voitures particulières polluent moins, mais les rejets de CO2 continuent d’augmenter du fait de l’intensification des déplacements et de leur fréquence. Ainsi la consommation de carburant engendre 35% des émissions de CO2, en grande partie responsable de l’aggravation de l’effet de serre.

Pour votre information, la SNCF a lancé en octobre 2006, l’Eco Comparateur qui a été vivement critiqué par Air France qui lui reprochait des erreurs de calcul préjudiciables à l'avion. Depuis, Air France a lancé son calculateur de CO2. Voici une comparaison entre les deux comparateurs sur un aller-retour Paris-Lyon pour une personne :

Selon la SNCF

Ø train :     6 kg CO2

Ø avion :   123 kg CO2

Ø voiture moyenne :  187 kg CO2

Selon Air France

Ø avion :   148 kg CO2

si on prend un couple, les données SNCF donnent:

Ø train :     12 Kg

Ø avion :   246 Kg

Ø voiture moyenne :  187 Kg

Ø Ajoutez deux enfants, et vous avez une explosion de l'aérien (presque 500 kg) !

Air France avait donc raison de critiquer l'EcoComparateur de la SNCF, car l'avion émet encore plus de gaz à effet de serre que ne le dit la SNCF !

Quand on ne peut ni marcher ni faire du vélo, empruntons les transports en commun. Evidemment il ne faut pas habiter "dans le trou du cul du monde" car la SNCF, au nom de la rentabilité a supprimé et supprime encore des lignes.

Nous apprécions le confort, et le phénomène s’amplifie avec la banalisation de la climatisation et des options alourdissant le poids des véhicules, ce qui augmente leur consommation.

Si vous n'aviez pas encore assez de données décourageantes sur la pollution et le réchauffement de la planète, voici un chiffre de plus. Les gaz à effet de serre seraient actuellement émis 30 fois plus vite que lors de la dernière période de réchauffement extrême qu'a connu la Terre. Il s'agit d'un réchauffement survenu il y a 55 millions d'années, au cours duquel des gaz à effet de serre se seraient échappé du sous-sol terrestre en 10 000 ans (à l'échelle géologique, c'est ultra-rapide). Cet épisode a été marqué par une hausse de 5 degrés Celsius. Ce sont 4500 milliards de tonnes de dioxyde de carbone qui sont "entrés" dans l'atmosphère pendant cette période de10 000 ans. Si la tendance actuelle des rejets des GES se maintient, la même quantité, émise par les carburants fossiles, aura été expédiée dans notre atmosphère en 300 ans!

Et la clope ? Catastrophique ! Demain j’arrête de fumer.

Composition chimique de la fumée de tabac :

Phase gazeuse ( cigarette plein arôme)

Ø Oxygène : 13 %

Ø Autres gaz : 1 %

Ø CO2 : 14 %

Ø CO : 4 %

Ø Phase gazeuse organique : 5 %

Ø Eau : 1 %

Ø Azote : 62 %

En 2004, une étude faite par des chercheurs italiens a permis de comparer la quantité de particules en suspension contenues dans les gaz d’échappement d’une voiture diesel et celle dans la fumée produite par une cigarette. Trois cigarettes, brûlées l’une à la suite de l’autre (de telle sorte qu'à tout instant t de l'expérience, une seule cigarette se consumait) ont produit une augmentation des particules polluantes dans l’air dix fois supérieure à celle produite par une automobile diesel (ancien modèle) tournant au ralenti pendant le même laps de temps.

A ce sujet, Monsieur Bové. arrêtez de fumer la pipe le tabac est génétiquement modifié!

Déprimant toutes ces pollutions atmosphériques, je ne parle pas des autres car là, à par les lobbystes, personne ne s’en remet.

Pourtant nous ne pouvons pas revenir à l’air de la bougie (CO2) et du char à bœufs (CH4). Impossible, ils polluent !

Alors que faire sinon arrêter de respirer. Qu’on le veuille ou non, nous finirons asphyxiés rapidement si l’humanité ne se ressaisit pas  dans sa façon de gérer la planète terre.

Les Politiques du monde entier seraient-ils des « génocidaires » ? Tant pis pour eux, ils n’iront pas au Paradis ! Mais en attendant, nous crevons tous à petit feu au nom du progrès et de l’économie. L'enfer!

J’arrête mes réflexions primaires , car même en faisant cela, je dépense de l’énergie, donc je rejette des gaz. En bref, qu’est-ce qui ne pollue pas en ce bas mondes ?

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