Laporte crée le bouclier (de Brennus) fiscal pour les sportifs les plus connus
PETIT PAPA LAPORTE
Laporte
jette-t-il l'argent par les fenêtres ?
Il a, en tout cas, offert un
beau cadeau de Noël (avant l'heure) aux sportifs les plus connus.
Les crédits pour 2008 du secrétariat d'Etat aux Sports ont été adoptés
mercredi (07/11/07) par l'Assemblée nationale. Ils prévoient de
débloquer 32 millions d'euros d'allègement de charges sociales pour les
1.172 basketteurs, rugbymen et footballeurs les mieux payés en droits
d'image.
Cela leur rapporterait environ 27.000 euros chacun.
Comme le
bouclier fiscal de Nicolas Sarkozy, le but de cette première grande
mesure de l'ère Laporte est de garder (et faire revenir) nos sportifs
les plus célèbres dans les vertes pelouses de l'hexagone. Il est
pourtant loin d'être acquis que cet allègement fiscal pèse très lourd
pour des sportifs qui gagnent parfois plus de 50 fois le SMIC.
De plus,
ce cadeau fiscal pourrait avoir des effets très négatifs pour les
autres sportifs français de haut niveau. En 2008, le budget du sport
représente environ 0,3 % de celui de l'Etat.
Interrogée par rue89.com, la
députée socialiste Valérie Fourneyron (rapporteur pour avis du projet
de loi de finances 2008 pour le sport, la jeunesse et la vie
associative), explique que ces 32 millions représentent "21% des crédits du ministère pour le sport de haut niveau" et "175% de la totalité des crédits consacrées à la vie associative".
La répartition de ce nouveau budget imaginé par Bernard Laporte fait
donc clairement la part belle à l'élite au détriment des sportifs
amateurs, associations et sports moins médiatiques.
On ne prête qu'aux
riches...
LAURENT MACABIES / DSS
PS : Frédéric Michalak, l'un des sportifs qui aurait pu
profiter du cadeau fiscal de Bernard Laporte, continue de critiquer son
ancien sélectionneur.
Avant de partir pour son nouveau club des Sharks
(Afrique du Sud), il a mis une nouvelle fois en cause sa méthode et ses
relations avec Nicolas Sarkozy au micro de RMC (le 07/11/07) : "Son discours, ça faisait un petit moment qu'il ne passait plus. […] Des fois, sur certains trucs, on avait l'impression qu'on nous disait qu'il fallait jouer pour le Président de la République ! Moi
je joue pour les gens, pour des choses qui sont vraies, je joue pour la
France d'en bas, qui galère, parce que je viens de là..."