Le gouvernement renonce à ramener la dette de la France sous la barre des 60% du PIB en 2012
Le gouvernement Français a transmis lundi à la Commission européenne
une version réactualisée de son programme des finances publiques.
Nicolas Sarkozy, pourtant grand adepte de la communication, n'a pas
souhaité en faire la publicité.
Et
pour cause : le constat est accablant ! Acculé par le poids de son
paquet fiscal et son incapacité à relancer la croissance, le
gouvernement a officiellement renoncé à ramener la dette de la France
sous la barre des 60% du PIB en 2012. Il a donc enterré officiellement
ses promesses de campagne.
La situation est à ce point
dramatique que le gouvernement a du multiplier les cessions d'actifs
publics pour la stabiliser à 64,2% du PIB (près de 8,7 milliards
d'euros, dont 5 milliards issus de la cession de 3% du capital d'EDF et
2,65 milliards de France Télécom).
De même, la dérive des
comptes sociaux, niée jusqu'ici par le gouvernement, est avérée et le
gouvernement n'exclut plus un hausse du déficit public en 2007.
Le
pire reste pourtant à venir, puisque les prévisions de croissance du
gouvernement (2,25%) sont en décalage complet avec l'ensemble des
hypothèses des conjoncturistes (1,5%). D'ailleurs, le commissaire
européen aux Affaires économiques et monétaires, a précisé aujourd'hui
que si la croissance s'écarte légérement du scénario central, ce
serait très facile de déborder à nouveau la limite de 3% . Dès lors,
la dette déraperait de 64,5% du PIB.
La réalité s'impose donc
chaque jour un peu plus au gouvernement. La dégradation des finances
publiques, qu'il a lui même causée, l'amènera à adopter - une fois les élections municipales passées - une politique de rigueur contraire en
tous points à ses récents engagements sur le pouvoir d'achat.
News Press 04/12/2007 16:00