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12 mars 2008

Le gouvernement face au casse-tête de l'indexation des retraites

En matière de pouvoir d'achat des retraités, le gouvernement ne veut pas revivre l'épisode du début 2008. La hausse des pensions est indexée sur la prévision d'inflation, et la loi de 2003 impose de corriger, a posteriori, d'éventuels écarts. Sous la précédente législature, le système a bien fonctionné, les prévisions d'inflation s'avérant assez pertinentes. Mais, cette année, deux facteurs se sont conjugués pour entraîner la colère des retraités. D'abord, en dépit d'une inflation prévisionnelle de 1,6 %, le relèvement a été limité à 1,1 % au 1er janvier, la hausse de 2007 ayant été « trop » élevée. Ensuite, l'inflation a fortement accéléré, rendant la prévision 2008 d'ores et déjà caduque.

« Très pénalisant »

« C'est vrai qu'on ajuste les pensions quand on connaît l'inflation de l'année, et quand les prix augmentent fortement comme ça a été le cas ces derniers mois, c'est évidemment très pénalisant pour les gens qui ont des petites retraites », a admis François Fillon, jeudi dernier, en promettant « un système plus souple qui permettra d'anticiper les augmentations de prix de façon plus régulière, de manière à ce que les retraités n'aient pas à faire la trésorerie des caisses de retraite ».Le mode d'indexation sera au menu de la concertation sur la réforme des retraites, à la fin du mois.
Mais l'équation est complexe. Le gouvernement réfléchit à une correction automatique des pensions au 1er juillet, au regard de la nouvelle prévision d'inflation. Cela induirait par exemple, cette année, un coup de pouce substantiel. Mais un tel système impliquerait, logiquement, une correction à la baisse dans le cas d'une faible inflation (sauf à faire systématiquement porter l'effort sur les régimes de retraite). Et diminuer les pensions versées ne serait pas chose aisée... Les changements de cap à mi-année auraient aussi l'inconvénient de modifier les équilibres financiers votés par le Parlement.
Les syndicats, quant à eux, vont réclamer une hausse des pensions supérieure à l'inflation dans les années à venir, ou à tout le moins, comme le suggère l'assurance-vieillesse, que les 25 meilleures années de salaires « portées aux comptes » (qui servent à calculer la pension) soient indexées sur l'évolution des prix augmentée de 0,9 %, afin de stabiliser le taux de remplacement.

ÉTIENNE LEFEBVRE
Les Echos
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