Analyse synthétique du projet d'urbanisme de Thiers sur Thève
Après avoir lu en Mairie les avis sur le projet d'urbanisme du village, plusieurs habitants actifs de Thiers sur Thève ont demandé au C.H.A.T. de leur fournir l'analyse de Monsieur Genthner.
Le C.H.A.T. a consulté l'intérèssé et celui-ci a ccepté de nous fournir la copie de son document.
Ce dernier n'engage que son auteur, mais cette analyse permet d'apporter un certain éclairage et apporte une autre vision d'analyse de ce projet d'urbanisme présenté par le PNR et les élus thièrois.
28 février 2007
collectif.habitants.thiers.theve@orange.fr mer 28/02/2007 16:22
[Norton AntiSpat
C'est bien volontiers que je vous autorise à faire paraître sur le blog mon avis sur le projet d'urbanisme pour Thiers sur Thève. J'assume l'entière responsabilité de cet écrit. Il n'engage personne d'autre.
Par ailleurs, je profite du moment pour demander pour quelle raison objective, les élus municipaux qui entendent laisser une trace dans l'histoire du village, de leur passage, ont-ils abandonné la maîtrise de ce dossier au profit du PNR.
Est-ce vraiment pour bénèficier de la gratuité complète ? Dans ce cas, cela signifierait que les élus actuels n'ont pas les moyens de leur ambition politique !
Un Plan Local
d’Urbanisme est un document administratif communal qui édicte les règles
d’urbanisme basées sur les notions d’environnement, d’économie et d’emploi. Il
obéit à trois principes : solidarité, développement durable, démocratie.
Le document intitulé
« Etude Urbaine » présenté par la commune de Thiers sur Thève
et le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France qui se propose d’établir un
diagnostic et définir un programme d’actions, ne semble pas répondre à
l’ensemble des critères définis par le législateur.
« L’Agenda 21
local » est le grand absent. Aucune référence à ce document n'existe dans
cette étude. N’est-il pas la complémentarité stratégique et opérationnelle d’un
Plan Local d’Urbanisme ?
Ce rapport qui se
voudrait fondateur d’un nouvel urbanisme à Thiers sur Thève, destiné à devenir
le socle du projet de développement durable de la commune aurait du définir les
relations des services publics, des habitants, des entreprises, du monde rural.
« L’Agenda 21
local » permettrait de répondre aux enjeux de développement durable non
traité par le PLU, telles l’action sociale, la culture, etc. Son élaboration
nécessite le même type d’opérations que le PLU.
Ce dernier se doit
d’avoir une approche citoyenne dans une démarche de concertations qui s’appuie
sur l’urbain existant pour offrir, en autres choses, une lecture organisée des
nouvelles opérations quadrantes d’aménagement à engager.
Cette étude souffre
essentiellement de l’absence d’un véritable diagnostic sur les dynamiques
socio-économiques et les possibilités d’évolution de la commune. Ce document
laisse à penser qu’il y a eu une absence de rigueur, une méconnaissance des
effets induits par le manque de constatations précises comme si les élus
municipaux n’avaient pas pu ou voulu maîtriser le sens des orientations.
En effet, le
diagnostic n’est-il pas un préalable à un projet urbain anticipateur dans la
perspective du développement durable ?
D’ailleurs, les
auteurs de cette étude n’ont ils pas indiqué : « Les analyses
sur le centre du village…. sont donc incomplètes » Bel aveu, alors
comment croire aux conclusions de ce diagnostic ?
Quelques pages plus
loin, il est permis de lire : « En admettant que les questions de
viabilisation et d’accès soient résolus, il serait important d’évaluer l’impact
des constructions d’une zone en développement et d’envisager les meures
compensatoires nécessaires à le réduire (ce qui peut représenter une charge
supplémentaire pour la collectivité ou une contrainte pour les
investisseurs) »
Une erreur
substantielle apparaît a tout lecteur de ce document pour le diagnostic de
l’espace public : « Les voies de traverse, les ruelles, les
sentiers vers la forêt sont actuellement nombreux mais discontinus
et non aménagés. Il semble assez aisé de les constituer en réseau, de tisser un
maillage… »
Or, l’étude
réalisée par le C.A.U.E. de l’Oise, en 2003, « soulignait l’absence
de sentiers notamment vers la forêt »
Du fait de ces
carences et erreur manifeste, citées parmi tant d’autres, la phase IV, c’est à
dire la définition du programme d’actions, n’est-t-elle pas viciée dès le
départ ?
Aucun constat réel,
sur la démographie actuelle et future, quel est le plafond du nombre
d’habitants que Thiers sur Thève a la capacité d’intégrer, sans changer
l’essence même du village ? Vers, quel horizon ce but sera-t-il
atteint ? De ce fait, l’urbanisation manque cruellement de chiffrage,
combien de logements existeront en l’an 2010, 2015, etc.?
Conséquence ou
absence délibérée, silence sur les emplois actuels, silence sur les futurs
gisements d’emplois tant dans la commune, que dans le bassin ; aucune
indication sur l’état actuel et le futur, en matière d’équipement et de
services d’intérêts généraux.
Il n’y a aucune
projection sur les exigences des grands équilibres pour le développement
solidaire et durable dans la ruralité de Thiers sur Thève: accueillir les
nouveaux habitants, conforter la mixité urbaine, sociale et de fonctions, la
solidarité inter-communale.
Pour promouvoir la
qualité de vie et de l’environnement, il ne suffit pas de rendre le paysage
urbain bucolique, de créer quelques promenades le long de la Thève, etc. Le
cadre de vie des habitants ne se limite pas à l’environnement. Il est
nécessaire que leur vie au quotidien soit facilité par les services offerts par
la collectivité.
La nostalgie,
ennemie du réalisme, paraît surtout l’une des principales conseillères de ce
projet. D’ailleurs, à sa lecture il est aisé, sans beaucoup d’imagination, de
voir apparaître « les dames avec ombrelle, les garçons jouant au cerceau… ».
Le projet du Plan
Local d’Urbanisme pour Thiers sur Thève entre-t-il dans cette nouvelle
génération de PLU (2008-2013) qui semble offrir une occasion nouvelle
urbanistique et architecturale d’expérimentation de nouvelles pratiques ?
L’attractivité de
Thiers su Thève est développée autour du château-fort. Certes, ruines
imposantes, chef d’œuvre architectural de l’époque, mais cela ne doit pas se
limiter à cela. Le développement économique et social ne se contente pas d’une
simple idée pour bâtir un projet économique ; Le silence est assourdissant
sur les impacts.
«Promouvoir un
développement économique respectueux de l’environnement et du patrimoine »
n’est-t-il pas l’un des objectifs du Parc Naturel Régional Oise-Pays de
France ?
Les décisions paraissent
avoir été prises par un cercle fermé, sans aucune ouverture sur l’extérieur.
Ainsi, aucune
réflexion sur l’installation de jeunes dans le monde rural, aucune référence à
des projets pour le monde rural. Ce ne sont pas les propositions sur une agriculture
orientée vers les couleurs d’une palette de peintre impressionniste qui
apportera une attractivité économique à notre village. Quelle autorité
déterminera « le choix de culture particulière » ?
Le développement
économique est affaire de prévoyance et d’anticipation !
La revitalisation
du bourg ne paraît pas être la préoccupation dominante des élus et de leurs
mandataires. En effet, ce futur PLU semble démontrer que l’intérêt général
passe après l’intérêt particulier ou du moins, certains intérêts particuliers.
Aucun diagnostic
réel, aucune étude d’impact tant qualitatif que quantitatif sur le plan de
circulation : nombre de véhicules/jour, transit, destinations, etc.,
stationnement résidentiel, de transit (commerces-affaires). Il est inutile d’en
rajouter, sur cette utopie, du nouveau tracé de la départementale ou d’une
sortie privée sur l’autoroute. A-t-on voulu polariser l’attention sur ce sujet
pour mieux distraire ? … Machiavel n’est pas loin ! …
Le projet de
développement durable semble bâti autour de cette idée forte d’un « hôtel
de qualité 2 ou 3 étoiles » ? La sémantique de l’étude laisse
apparaître que cette proposition de base économique pour le projet de
développement durable, n’a semble-t-il pas fait l’objet d’une étude complète de
marché et d’impact. Cette dernière n’est-elle pas rendue obligatoire par une
Directive Européenne ?
En effet, même un
néophyte en la matière pourrait affirmer que les retombées économiques et
d’emplois ne sont pas les mêmes pour deux ou trois étoiles.
Aucun aperçu sur
l’architecture de ce bâtiment alors que le château relève d’une réglementation
très particulière. Les habitants de Thiers peuvent témoigner des exigences lors
des instructions des permis de construire.
Bien que les textes
législatifs soient muets sur la mixité des logements, aucune information
concernant la création des logements sociaux n’apparaît. Le Conseil Général de
l’Oise semble pourtant en faire l’une de ses conditions afin d’augmenter une
subvention. D’ailleurs, cela serait bien utile pour aider des jeunes couples
thièrois ?
Qu’en est-il de
cette proposition de Casino pour la surface commerciale, type supérette?
Pourquoi ne pas mettre en concurrence d’autres enseignes ? Son futur
emplacement répond-il à un équilibre géographique dans le village. Les
personnes, ayant des difficultés pour se déplacer, pourront-elles traverser le
village alors que les trottoirs sont quasiment inexistants et pentus ?
L’imprécision sur
les capacités du parking, de 50 à 100 places, sur la surface d’environ 3000 m2, ainsi que sur les matériaux employés,
démontre le peu de sérieux sur l’étude du plan de circulation et sur les
impacts environnementaux. Dans deux ans, environ, n’y aura-t-il pas une taxe
sur la construction des parkings à surface imperméable ?
Un parking
mettra-t-il en valeur l’architecture du Château, « séquence majeure »,
du projet ? Langage ésotérique des urbanistes qui reste incompréhensible
pour les communs des mortels.
La définition de la
« séquence majeure » apporterait probablement quelques
réponses réelles aux questionnements, des habitants du village, sur la réalité
de cet hôtel et ses conséquences tant économiques qu’environnementales.
Parler
des « fonctions centrales du village » paraît quelque peu
paradoxal. En effet, la plupart des différentes études sociologiques démontrent
qu’un centre de village ne se décrète pas de façon institutionnelle, à plus
fortes raisons si les fonctions centrales du village sont imposées.
De quelle manière,
sur le plan du Droit Public, restaurera-t-on les chemins disparus ?
N’est-il pas permis de lire « Le point délicat sera sans doute de
restituer les linéaires anciens abandonnés et agglomérés au parcellaire
riverain », « …le sentier de neufmoulin, aujourd’hui tombé en
désuétude et partiellement privatisé par les parcelles qu’il traversait. »
Le comble de
l’absurde n’est-il pas atteint lorsqu’il est fait état « de potentiel
de promenade » (au
singulier) et de « parcours
nouveau offert » (toujours
au singulier). Un seul
singulier serait probablement une erreur de plume, mais deux de suite…
De toute manière,
il est loisible de constater que les rues, les chemins ruraux actuels ne sont
pas entretenus malgré la pléthore d’employés communaux. Alors, que fera la
Municipalité pour entretenir ce « potentiel de promenade ».
A ce propos, quel
sera le propriétaire des trois allées vergers de 10 à 15 mètres de large, et
quelle en sera la longueur sur le site du « chemin d’en
haut »?
Le périmètre du
chemin le long de la Thève contrarie l’environnement d’un grand nombre de
propriétaire de parcelles bâties. Pourquoi ne pas l’instituer en créant cette
servitude, uniquement sur des parcelles non bâties ?
D’ailleurs, là
encore, que d’imprécisions, « 7 mètres, 5 mètres, 10 mètres ». Chaque
mètre représente un certain financement public, donc, à la charge du
contribuable ! Toute acquisition foncière, et quel que soit son mode
opératoire a un coût, y compris les préemptions partielles. Il en va de même
pour les emplacements réservés ou gel des parcelles qui donnent naissance au
droit de délaissement.
Existent-ils
plusieurs catégories de citoyens à Thiers sur Thève ? Celle pour qui les
élus prêtent une oreille attentive, celle qui se verra imposé des décisions et
celle qui est laissé dans une grande ignorance des projets.
« L’inventaire
à la Prévert » de l’étude arrive à son comble lorsqu’il est fait état du
côté de l’église du village, le long de la Thève, « d’un édifice ou
d’un projet remarquable public ou privé ».
A partir de ce
moment, tout lecteur du document proposé, sain d’esprit, se demande si les
auteurs sont compétents ou s’ils sont les acteurs privilégiés, peut être même à
leur corps défendant d’une opération de disgrétion.
D’ailleurs, cet
abus d’intervention pour installer un art de vivre contemporain peut paraître
paradoxal lorsque le conseil municipal actuel et surtout le maire, sur deux
mandats, ont accordé des autorisations d’occupation des sols sur des terrains
dont les surfaces sont de plus en plus petites. Il suffit de passer rue de la
Fontaine du Gué ou rue Aveline pour le constater. Ne fallait-il pas satisfaire
en quelque sorte une clientèle électorale ?
Bien que cette
phrase fâche « Quel va en être le coût » ? Le législateur a
rendu le PLU muet sur les budgets ainsi que sur bien d’autres points. Mais,
« l’Agenda 21 local » permet justement de faire connaître les
budgets, d’apporter à la population les réponses aux questions soulevées par le
PLU.
Le jeu qui consiste
à parler de subventions, est légèrement passé de mode. Dans toute subvention,
il y a un coût pour le contribuable tant local, départemental, régional que
national. De toute manière à chaque opération d’investissement, la commune,
c’est à dire ses habitants, doit mettre au « pot » un certain
pourcentage, toujours à deux chiffres… : telle la construction d’une
nouvelle salle des fêtes, telle l’acquisition des parcelles à l’arrière de
l’école, etc.
Comment sur le plan
financier permettre à la commune de réaliser les travaux de la nouvelle
Mairie (quel en est le véritable montant ?) Et l’extension de
l’école ainsi que les acquisitions foncières ? …
A ce sujet, la
meilleure preuve du manque de financement pour la commune n’est-il pas prouvé
par le choix qui a du être effectué cette année, entre « faire procéder à
plusieurs branchements du tout à l’égout » ou « les travaux de la
villa Erika ». Le choix politique de la municipalité fut : un seul
branchement afin de pouvoir continuer « l’opération Erika ».
Par contre, les
élus n’ont jamais proposé d’améliorer les services publics communaux, d’améliorer
leurs coûts de fonctionnement. Indépendamment du PLU, y-a-t-il eu une étude de
coût sur les services communaux ? N’y aurait-il pas à mettre sur pied une
stratégie économique pour accompagner le Plan Local d’Urbanisme. Là encore,
« l’Agenda 21 local » serait fort utile.
En fait, à travers
ce document d’étude, il est loisible de s’apercevoir que l’une des rares idées
directrices des élus actuels, est sous prétexte d’aménagement urbain,
d’augmenter la possession de biens communaux au détriment des habitants.
Sous le prétexte
« Rousseauiste » vergers, pelouses, etc. une génération de parents
est sacrifiée : absence de garderie, absence de véritable politique
culturelle, de politique sportive, absence de terrain de jeux organisé, etc.
N’est-ce pas la fonction principale des élus de projeter le futur lointain, en
prévoyant le futur immédiat, tout en gérant de façon efficiente le
présent ?
Mais aussi, il est
constaté l’absence d’une politique incitative pour créer une dynamique
d’installation d’entreprises, non polluantes, et, d’artisans.
Au moment, où la
communication est de plus en plus difficile entre l’Etat et ses collectivités
territoriales, au moment où la décentralisation sert avant tout à alléger les
finances étatiques, au moment où les dotations de l’Etat n’augmenteront pas
avec nos dépenses, au moment où les problèmes de péréquations pour corriger les
inégalités financières entre les communes, ne sont pas résolus, fallait-il
faire l’impasse sur cet aspect de politique économique communal ?
Aussi, n’aurait-il
pas été plus sage de partir d’un autre postulat que celui de l’hôtel et des
logements résidentiels sur les parcelles de l’ancienne scierie comme base du
plan de développement durable afin de pouvoir maîtriser les dépenses publiques ?
En autres termes, n’aurait-il pas fallu partir de cette friche
industrielle qu’est l’ancienne scierie pour y instituer un « Parc d'entreprises », ou tout autre concept.
L’Union Européenne et notre législateur ont mis à la disposition des pouvoirs
territoriaux tout un arsenal juridique et financier. Ainsi, serait-il possible
de faire construire, tout en respectant l’environnement et le
patrimoine, des locaux pour des sociétés, des artisans, la maison de retraite
et, hors ce parc, quelques habitations. Ce serait un socle économique réaliste
pour construire un véritable projet de développement durable.
C’est cela la
mixité urbaine voulue par le législateur. Et non, de continuer à spécialiser
l’espace comme cela est sous tendu par le projet. Les instruments économiques
et juridiques existent pour cela.
D’autre part, il
est souligné que les deux zones d’activités actuelles qui seraient appelées à
se développer « sont éloignées, desservies par des chemins communaux
très chaotiques »; et sans le tout à l’égout, le gaz, etc. Alors,
comment prétendre attirer des entreprises innovantes, des artisans ? Il
est à rappeler l’esprit du PLU. Il invite les aménageurs à réaliser de
nouvelles mixités urbaines.
La commune de
Thiers sur Thève a besoin de financement !
En 2003, le constat
de la C.A.U.E de l’Oise était terrible pour les municipalités qui s’étaient
succédées depuis des décennies: « trop petits nombres de commerces
et d’équipements, absence d’aménagement de nombreuses voiries et la grande
médiocrité de l’état des chaussées » ( à cette époque, la supérette existait
encore !)
De ce fait, la
véritable priorité n’est pas le résidentiel mais le développement de la
vie économique dans la commune afin de pouvoir améliorer la qualité des
services publics communaux pour les habitants actuels. Il sera
toujours temps, par la suite, d’augmenter partiellement le nombre
d’habitants par des résidences de qualité. L’ensemble des habitants souhaite
conserver un petit village rural au cœur du « Massif des trois
forêts ».
Cela est à peine
croyable. Cette étude, commanditée par le PNR Oise-Pays de France où les
recommandations vont jusqu’à suggérer des chevaux camarguais, est muette sur
« Natura 2000 » !
Silence sur les
mesures de prévention contre les risques naturels les inondations,
technologiques le gazoduc, et les pollutions consécutives aux possibles
accidents sur l’autoroute (matières dangereuses), etc.
En mai 2006, les
élus municipaux ont répondu à un questionnaire proposé par l’équipe de maîtrise
d’œuvre. Dix mois, se sont écoulés. Y-a-t-il eu un commencement d’exécution
dans la concertation avec les propriétaires riverains concernés par la
promenade le long de la Thève. La réponse est négative.
En tout état de
cause par charité républicaine, il ne sera pas porté une quelconque remarque
sur les réponses des élus municipaux à ce questionnaire ! Trente lignes
pour un tel dossier, ce n’est même pas un gag. Faut-il en rire ? - Faut-il
en pleurer ?
Au point où se
trouve la procédure actuelle, il existe une possibilité de mettre en place en
complément un « Agenda 21 local ». Ce document permettrait une
meilleure cohérence du projet de territoire. Ainsi, les habitants connaîtraient
les approches thématiques et territoriales, la programmation, les priorités du
Plan Local d’Urbanisme.
Les habitants de la
commune pourraient avoir une vue synoptique du projet politique des élus.
Toutes leurs questions connaîtraient une réponse puisqu’ainsi les silences du
PLU ne seraient plus interprétatifs. Ils trouveraient une réponse dans
« l’Agenda 21 local ».
Cela permettrait de
constater que le projet actuel de Développement durable pour Thiers sur Thève
est utopique. La réalité des chiffres appellerait les élus à une vision
réaliste.
Sa mise sur pied
comprend les opérations identiques au PLU. Il y aurait une économie, de moyens
humains et financiers puisqu’un jour ou l’autre ce document deviendra
probablement obligatoire pour les communes.
Aujourd’hui,
il est encore temps de changer et de proposer une véritable assise économique
pour le PLU.
En effet, les
auteurs du rapport indiquent que « l’étude de programmation économique
réalisée sur le secteur de l’ancienne scierie, même si elle n’a pas permis de
déboucher sur une image satisfaisante du devenir de ce territoire, à néanmoins
permis d’avancer diverses possibilités de programmes complémentaires…A
défaut, d’autres hypothèses de travail, nous conservons ces orientations pour
développer le projet urbain de la commune »
Il suffirait tout
simplement d’engager une véritable concertation, tant avec l’ensemble des
habitants qu’avec les porteurs de véritables projets. Après ces différents
débats participatifs, l’équipe municipale s’apercevrait qu’il existe d’autres
hypothèses de travail.
Ainsi, par sa
volonté politique de changer de cap, l’équipe municipale ne « laisserait
pas une empreinte de son passage », mais ouvrirait les portes du XXI
siècle à notre village pour l’intérêt général en sauvegardant les intérêts
particuliers.
Le mandataire,
c’est à dire le collaborateur du PNR Oise-Pays de France ainsi que les
architectes et urbanistes de cette étude sont éloignés des préoccupations
quotidiennes des habitants de Thiers sur Thève. Ils ne connaissent pas le
quotidien des habitants. De par leur statut, ils ne rendent, absolument, aucun
compte aux électeurs.
D’ailleurs, lors de
la réunion d’information du 19 janvier 2007, les interventions du représentant
du PNR-Oise Pays de France, mandaté par la Mairie, ont laissé paraître une
conception très personnelle du Droit public français et de la tolérance. Cela
paraît très inquiétant, et permet une interrogation très légitime sur les
futurs contenus des concertations exigées par les textes législatifs !
Actuellement, il ne
fait aucun doute que la démocratie locale s’évapore !
Patrick
GENTHNER