67% des internautes approuvent l’idée d’augmenter le temps de présence des enseignants

Chiffre du jour
 

L’idée avancée par Ségolène Royal fait consensus auprès des internautes qui se sont exprimés. Elle s’appuie sur l’impression, majoritaire dans le public, que les enseignants bénéficient d’une charge de travail inférieure aux autres professions.

L’image des enseignants est en effet associée par le public à un temps de travail restreint. A leurs yeux, les professeurs de collège et de lycée figurent parmi les professions qui travaillent le moins longtemps, en comptant le temps passé en classe et en dehors. 50% estiment ainsi que les professeurs de lycée travaillent moins de 35 heures par semaine, et 49% pensent qu’il en est de même des professeurs de collège.

Dès lors, la prise de position de Ségolène Royal en faveur d’une augmentation du temps de présence des enseignants dans les établissements ne pouvait que rencontrer leur adhésion. 67% des internautes considèrent qu’il s’agit d’une « bonne idée », qui permettrait aux élèves dont les parents n’en ont pas les moyens de bénéficier de soutien scolaire après les classes. Seuls 26% s’y opposent, estimant les cours fatigants pour les enseignants, ce qui justifie leur besoin de souffler après la classe.

Preuve du soutien apporté par les internautes à une telle mesure, ils souhaitent qu’elle soit appliquée à tous les enseignants sans distinction (à 55%). L’efficacité est peut-être à ce prix. Cependant, une minorité importante (37%) ne cache pas sa préférence pour le principe du volontariat.

En revanche, l’augmentation de moyens et de rémunération qu’une telle mesure supposerait tempère quelque peu l’enthousiasme général. Les internautes sont profondément divisés entre, d’un côté, les partisans d’une augmentation significative du salaire des enseignants « car ce serait un travail supplémentaire » (46%) et, de l’autre, les opposants « car ils seraient sur leur lieu de travail » (47%). La mise en œuvre concrète du dispositif imaginé par Ségolène Royal s’annonce peut-être moins consensuelle que prévue.